Le rouble impérial russe est l'unité monétaire principale de l'Empire russe de 1584 à 1922, remplacé par le rouble soviétique à partir de 1922.
Cet article ne cite pas suffisamment ses sources ().
Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant les références utiles à sa vérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références »
En pratique : Quelles sources sont attendues ? Comment ajouter mes sources ?
Rouble impérial russe Ancienne unité monétaire | ||||||||
Pays officiellement utilisateurs |
![]() |
|||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Symbole local | руб | |||||||
Sous-unité | kopeck (копейка) | |||||||
Chronologie | ||||||||
| ||||||||
modifier ![]() |
Selon l'une des étymologies communément acceptées, le mot « rouble » proviendrait du verbe рубить (rubit), c'est-à-dire, couper, sectionner. Les roubles étaient les quatre morceaux obtenus à partir de la fragmentation coutumière d'un petit lingot d'argent appelé une grivna, dont la tradition veut que ces petits lingots soient débités à la hache. Elle sert d'unité monétaire jusqu'au XVIe siècle[1].
Le rouble est apparu au XIIIe siècle dans la République de Novgorod gouvernée par les boyards (conseil des nobles), où les décisions les plus importantes étaient prises par le Vetché (rassemblement du peuple sur la place centrale de la ville).
Avec la réforme monétaire de 1534, un rouble russe équivaut à 100 denga de Novgorod d'argent ou 400 polushka.
En 1704, Pierre le Grand entame une nouvelle réforme monétaire, fait frapper le premier rouble d'argent d'un poids d'environ 28 g, divisé en 100 kopecks. Il fit ainsi du rouble russe la première monnaie décimale au monde[2]. Il existait cependant toujours des unités plus petites sous le kopeck : la denga (un demi-kopeck, donc 200 dengas pour un rouble) et la polouchka (en) (un demi-denga, un quart de kopek, donc 400 polouchkas pour un rouble). Après la Révolution d'octobre, l'Union soviétique est passée à un modèle purement décimal en éliminant les subdivisions non décimales du kopeck.
En 1801, annexant le royaume de Kartl-Kakhétie, l'Empire y impose progressivement le rouble et y remplace l'abazi.
Au début du XIXe siècle, on connaît même des exemplaires en platine pour des pièces de 3, 6 et 12 roubles.
En 1860, le markka finlandais remplace le rouble dans le Grand-duché de Finlande.
Entre les années 1880 et 1895, le rouble connaît d'importantes variations au change, sur les marchés internationaux, son taux évolue parfois, par exemple sur la place de Paris, entre 2,10 et 3,25, voire 4 francs par rouble.
La troisième grande réforme a lieu en 1897 juste après l'accession au pouvoir de Nicolas II : complexe, elle est entamée par son ministre des finances Serge de Witte, ce dernier fait adopter l'étalon-or. Le rouble-or équivaut à 0,774235 g d'or fin, soit environ deux fois moins qu'un siècle plus tôt. Le rouble-papier connaissait jusqu'à cette réforme une décote de 50 %. Le réajustement entre les deux s'effectue par une décote de 1/3 des valeurs en or : la pièce de 10 roubles en or affiche désormais une valeur de 15 roubles. Pour faciliter les échanges internationaux s'ajoutent deux nouvelles pièces en or – celle de 5 roubles en 1897 et celle de 10 roubles de 1898[3].
Sur la place de Paris, entre 1897 et 1914, le taux de change est désormais fixé à 2,667 francs-or pour 1 rouble. Les pièces de 7,50 et 15 roubles en or correspondant respectivement, à Paris, à des valeurs de 20 et 40 francs. Il fallait 1,94 rouble pour un dollar américain et 9,44 roubles pour une livre sterling.
Au , il y avait au total 1 664 millions de roubles-papier en circulation pour une réserve d'or évaluée à 1 695 millions de roubles-or, une situation saine mais qu'il convient de nuancer : ne pouvant compter que sur ses ressources minières en métaux précieux et en minerais destinés aux industries et à l'exportation, l’État a contracté d'importants emprunts pour financer la guerre russo-japonaise et les réformes structurelles ; la politique du Trésor russe consistant à couvrir les encaisses à plus de 100 % freinent logiquement les échanges intérieurs : la Première Guerre mondiale entraîna le blocus maritime et l'arrêt des exportations vers l'ouest.
Ce n’est qu’en 1704, sous Pierre le Grand, que des pièces d'un rouble ont été finalement émises, ainsi que du numéraire en quantités suffisantes. Les anciens poids et dénominations tendent à disparaître au profit d'un système simplifié, décimal, et qui constitue une première dans l'histoire monétaire[réf. nécessaire]. Désormais, 1 rouble équivaut à 100 kopecks. La pièce de 1 rouble est frappée en argent métal et pèse un peu plus de 28 g, soit l'équivalent du thaler, monnaie de compte et d’échange du Saint-Empire romain germanique de dimension internationale et qui servait de base référentielle depuis les réformes d'Alexis Ier. Sont également émises des pièces divisionnaires en cuivre, dont certaines présentent des formes carrées, ce métal restant par tradition la base des échanges courants. D'une grande modernité, ces pièces sont considérées comme rares.
En 1740, une pièce d'un rouble est émise représentant Ivan VI en nourrisson sur l'avers : ce bébé-empereur ne devait régner qu'un an.
En 1755, Élisabeth Petrovna fait frapper les premières pièces en or : celle d'un rouble d'or pèse 1,6 g ; on compte aussi des pièces de 10 roubles, appelée « impérial ». Le rouble d'argent lui, subit une décote : il pèse désormais 26 g, de façon à établir entre l'argent et l'or un rapport situé entre 15,5 et 16,5 à l’instar des autres systèmes monétaires.
Des réformes interviennent en 1839-1843 et 1866. Cependant, le peuple continue d'employer pour qualifier les subdivisions du rouble les expressions suivantes[4] :
Les premiers billets de banque russes apparaissent en 1769 et servent à financer les coûteuses réformes entreprises par Catherine II : gagés sur le cuivre et les mines, émis par la Banque d'assignation (Assignowki) de Saint-Pétersbourg et Moscou, les roubles d'assignation se présentent à l'origine sous la forme de coupons unifaces adoptant des valeurs de 25 à 100 roubles. Cette monnaie-papier, si elle n'a pas de rapport direct avec l'assignat français, ne connut pas non plus le sort du système français puisqu'elle perdura jusqu'au début du XIXe siècle, s'échangeant sur un marché parallèle jusqu'au 1/3 de sa valeur en argent ou en or.
En 1843, la réforme de Georges Cancrin, ministre des finances du tsar Nicolas Ier, supprime le rouble d'assignation et créé un nouveau rouble-papier à stricte parité avec les monnaies d'or et d'argent. Après 1856, à la suite de la guerre de Crimée, le rouble-papier se dévalua de 20 %.
Des pièces de 2 kopecks ont été frappées en 1909.
Sur les autres projets Wikimedia :